Les protéines indispensables en trail
Durant des efforts longs et épuisants, mais aussi lors de la récupération, l’organisme vient puiser les protéines renfermées dans les muscles. Le coureur a par conséquent besoin d’une quantité considérable de ce nutriment dans son corps. En général, on considère que nous avons besoin d’un apport protéinique 1,5 fois supérieur à la normale pour ne pas courir le risque de lésions dues à un manque de régénération des fibres musculaires abîmées après l’effort.
Ce sont les acides aminés trouvés dans les protéines, qui nous permettent justement d’éviter ce genre de désagrément. Elles servent notamment à développer nos muscles, réparer nos tissus musculaires, et à la fabrication d’énergie pour l’organisme…
Avant tout, une question d’équilibre
Bonne nouvelle pour la planète, il n’y a pas que la viande qui contient ces acides ! Pour les remplacer, rien de compliqué, il suffit d’ajuster son alimentation en fonction de son régime.
Dans le cas d’un régime semi-végétarien, ou seule la viande est supprimée de votre alimentation, il suffira d’augmenter votre apport en légumineuses (pois, haricots, lentilles…) pour ne ressentir aucun impact sur la masse musculaire en course à pied.
Dans le cas où tous les produits animaliers sont supprimés, il sera facile de les remplacer en combinant l’apport en légumes secs à des produits céréaliers pour trouver le parfait équilibre.
Un régime végétarien est donc largement capable de fournir aux trailers tout ce dont ils ont besoin. Les protéines essentielles à la bonne pratique de la course sont accessibles ailleurs, et les sources d’énergies nécessaires à l’effort sont contenues dans les glucides et les lipides (fruits, légumes, pâtes, etc.).
Une seule et véritable menace : les carences
En revanche, le runner qui suit un régime végétarien devra néanmoins être vigilant à ne pas faire de carences. Deux en particulier, peuvent constituer une menace : le fer (le minéral qui oxygène nos muscles) et la vitamine B12 (la meilleure amie des globules rouges).
On s’explique. Étant donné que nous produisons une multitude d’ondes de choc avec l’impact de nos pieds sur le sol, nous détruisons un plus grand nombre de globules rouges que la normale. Or, le fer autorise la production d’hémoglobines, une protéine présente dans les globules rouges qui transporte l’oxygène de nos poumons vers nos muscles. Un manque de fer entraîne donc un manque d’hémoglobine et ainsi des muscles peu oxygénés. Conséquence, des crampes et beaucoup de fatigue…
Pour lutter contre cela, il est possible d’opter pour des aliments riches en vitamines C tels que la tomate, l’orange, le cassis et d’essayer (on dit bien essayer) de limiter les aliments qui provoquent des pertes à l’image du café et/ou du thé.
La carence possible en Vitamine B12 a elle aussi un lien avec les globules rouges, puisqu’elle permet leur création, mais aussi le renouvellement cellulaire. Seulement, elle ne se trouve qu’exclusivement dans la chair ou les produits d’origine animale...
Les coureurs qui adoptent une alimentation végétarienne doivent donc inévitablement se nourrir de cette vitamine à travers des compléments alimentaires sous le contrôle de leur médecin.
Quelques efforts à faire, mais beaucoup à y gagner
A partir du moment ou cela n’est pas une tannée, renoncer à quelques barbecues et être vigilant sur de potentielles carences sont donc les deux seuls obstacles pour être traileur végétarien !
Deux petits obstacles contre une multitude d'avantages. Dont notamment un terrain de jeux protégé, et une meilleure santé pour dévaler les sentiers.
Afin de mieux comprendre l'impact de notre alimentation sur notre planète, retrouvez le documentaire "Sous la barre des 2 tonnes" réalisé par notre partenaire MAIF.