Les industries évoluent progressivement vers des modes de production plus responsables. Cependant, l’industrie du textile est aujourd’hui l’un des secteurs les plus émetteurs en émissions de gaz à effet de serre chaque année : le 5e après le logement, l’impact direct des ménages, le transport et l’alimentation selon l’Agence Européenne de l’Environnement. Ainsi, 1,2 milliard de tonnes de GES sont ainsi rejetés tous les ans, soit plus que les vols internationaux et le trafic maritime réunis.
Comment la mode influe-t-elle sur l’environnement et notre planète ? Démonstration en 5 étapes :
1. La production des matières premières
La production des matières premières, coton ou polyester, est la première source d’émission dans la fabrication d’un tee-shirt.
Pour le coton, un quart des pesticides dans le monde est dédié à sa culture et 2 700L d’eau sont nécessaires pour la production d’un tee-shirt. Cette quantité est égale à la quantité d’eau totale consommée par un français pendant 17 jours.
Le polyester est un tissu artificiel, fabriqué à partir de plastique : 40 millions de tonnes de polyester sont produites chaque année. L’empreinte carbone d’un tee-shirt en polyester est deux fois et demie plus grande qu’une chemise en coton.
2. La transformation des matières premières
La transformation des matières premières nécessite d’utiliser des produits chimiques toxiques et polluants, dont leur utilisation est encore peu réglementée.
3. Le transport
La majorité des vêtements que nous achetons proviennent directement de Chine. En France, 50% des vêtements vendus sont importés de Chine par voie maritime ou aérienne.
Mais c’est aussi toute la chaine de production qui doit être prise en compte : les matières premières sont fabriquées à un endroit, puis envoyées dans un autre pour être transformées avant d’être acheminées vers leur destination finale.
4. L’utilisation
Lorsque nous lavons nos vêtements à la machine, ce sont 500 000 tonnes de micros plastiques chaque année qui finissent dans les océans. Les micros plastiques sont connus pour ne pas être bio dégradables. Ils sont malheureusement mangés par les poissons, qui finiront dans nos assiettes !
5. Le recyclage
La tendance du « fast fashion » nous pousse à renouveler régulièrement notre garde-robe et nous encourage a accélérer le rythme de nos achats. 80% des textiles que nous n’utilisons plus finissent ainsi dans des décharges ou sont incinérés.
Aujourd’hui, l’industrie de la mode est responsable d’environ 2 % des émissions globales de gaz à effet de serre. En 2050, le secteur textile émettrait même 26 % des émissions globales de gaz à effet de serre si les tendances actuelles de consommation se poursuivent.
C’est pour toutes ces raisons, que nous avons décidé de supprimer les tee-shirts finishers destinés aux coureurs.
Nous estimons que ce « cadeau souvenir », même s’il a une valeur symbolique pour certains, reste pour beaucoup un « tee-shirt de plus » qui finira rapidement au fond du placard parmi plein d’autres tee-shirts de course. A ce titre, nous estimons que nous pouvons nous en passer tout en apportant la garantie d’offrir une expérience de course réussie et responsable pour tous les participants. Aussi, nous pensons qu’il est préférable de ne pas proposer de produit textile à nos participants dès lors que nous n’avons pas toutes les garanties en matière de production.
Nous avons pleinement conscience qu’il s’agit d’une décision forte qui créera des frustrations et des mécontentements parmi tous nos participants mais nous sommes persuadés que ce choix devient indispensable à ce stade de notre développement. Nous espérons être rapidement suivis par d’autres organisateurs pour le bien de notre planète