Dans sa vie, ni chichis, ni tralalas. Un peu de sport mais pas trop. Carine, la quarantaine, a choisi de se mettre à la course à pied il y a seulement trois ans. Pour elle… son bien être physique, son stress à évacuer. Mais aussi, pour sa mère, atteinte d’une maladie orpheline, qui lui a fait perdre l’usage de ses jambes. Pour la jeune femme, c’est une évidence : « Je cours pour ceux qui ne le peuvent pas. C’est mon leitmotiv ». Depuis, Carine mêle sa propre vie (de manager, de mère) au sport donnant de la force aux rencontres qu’elle favorise. Et à la moindre occasion, elle sort ses runnings. Dans le Gers, terre familiale, idéale pour faire du dénivelé. Ou, dans les capitales européennes qu’elle égraine parfois pour son job. Dans le désordre, Carine aime le rugby, ses deux enfants Axel (11 ans), et Zoélie (8 ans). Et aussi, les brunchs entre copains après une sortie running.
L’histoire
Entre Carine et la course à pied, la relation est d’abord chaotique. Puis, devient sérieuse. Sa première course ? Odysséa, avec son entreprise. La cause défendue par l’organisation de l’épreuve – la recherche contre le cancer du sein- a donné du sens aux kilomètres parcourus. Et lui a surtout procuré l’envie de pratiquer plus régulièrement. De 10 km, la débutante passe à 20. Mais a du mal à s’entraîner comme une acharnée : « Une ou deux fois par semaine, c’est mon maximum ». Au fur-et-à-mesure des courses qui endurcissent cette jeune femme combative, l’envie se fait plus fiévreuse. Elle, qui ne l’aurait pas cru il y a quelques années, s’inscrit à un marathon en mai 2017. Et pour s’offrir une sortie longue, décide de participer aux 18 km de l’EcoTrail Paris. « Cette course, des collègues me l’ont proposée un peu comme un défi… J’ai accepté immédiatement. Trop vite peut-être…». Les séances de côtes dans la forêt de Rueil-Malmaison où elle habite, lui serviront de prépa. Jusqu’à ce que la runneuse se retrouve au départ, le 17 mars dernier à Meudon.